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C'est quoi ce bazar ?
21 novembre 2008

Petit Retour en arrière

C'était il y a 3 mois...

Vous avez une heure devant vous ?? Bon alors je vous raconte mon accouchement - vous mettrez plus de temps à le lire que bébé à sortir !

Mardi 12 Août (J-15), rien à la télé, je vais me coucher pour bouquiner vers 21h30.
0h30 : Des contractions me réveillent, je compte : 3 mn d'écart mais elles sont assez légères. Je me lève pour aller aux toilettes et vois que je perds pas mal de sang. Je réveille Chéri qui veut aussitôt qu'on parte. Je prends une douche et on y va.

A la mater, examen, col à 2, la sf me dit qu'elle ne voit aucune contraction sur le monito, pourtant je les sens bien !!! Pour le sang elle dit que c'est le col qui travaille. Je vais marcher une petite heure histoire de voir si ça évolue, elle me réexamine, col toujours à 2, en revanche elle le trouve bien "avancé" (me souviens plus du terme exact), elle propose soit de m'installer dans une chambre et d'attendre ; soit de rentrer chez moi pour me reposer, avec le risque que ça arrive très vite. On se regarde avec Chéri, on préfère rentrer.

Une fois à la maison, où je suis confinée dans la chambre (belle-maman appelée à la rescousse pour garder le grand 3 jours avant, "au cas où", occupe le salon), ça commence à être vraiment dur, contractions toujours toutes les 3 mn, je respire, je tente les positions des cours d'accouchement, le tout en essayant de ne pas réveiller le papa qui ronfle à côté de moi.
J'ai pris du spasfon, faute de baignoire je me prends une douche de 3/4 d'heure, c'est encore ce qui me soulage le mieux.
On est rentrés vers 3h30, je me dis que jamais je ne tiendrais jusqu'au matin, mais j'ai pas du tout envie de retourner à la mater pour rien. En plus j'espère faire un bisou à Mon Grand avant de repartir.

7h, Mon Grand se réveille, à chaque contraction je m'isole pour ne pas qu'il me voit déguster, Chéri fait mine de se préparer un café mais je lui dis les dents serrées qu'il faut vraiment qu'on y aille, là. Et là le calvaire, d'abord pour arriver à la voiture, puis pendant le trajet (10 min), je calcule mon coup pour qu'une contraction ne me tombe pas dessus dans la rue, en plus sous le coup de la nervosité chéri n'arrive pas à se garer et se mange presque un poteau...

7h45 : A la mater je fais un arrêt aux toilettes du rdc pour laisser passer la douleur, puis à celles du 1er étage, et enfin j'arrive à l'accueil : "On vous a laissé la même salle de travail, elle est à vous !" Trop gentil !

Examen : "Col à 5, c'est bien, vous pouvez attendre encore un peu la péri ??" "Humphgfr" (= "Euh oui mais pas trop longtemps, hein !") - "Ok c'est parti, je vais chercher un catheter, ensuite vous pourrez aller marcher un peu et j'appelle l'anesthésiste, ça vous va ?" "Humpgh" (= ouais, cool !)
La sf sort tranquillement, je décide donc d'envoyer un texto à une amie pour lui raconter que bébé arrive bientôt. Tout en pianotant sur mon téléphone : SPLASH !!! AAAh tiens, je perds les eaux...
La minute d'après : "AAAAAAAAAARGH vas chercher quelqu'un, VIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITE !!!!" Chéri devient vert, sort en courant et me ramène la sf qui n'était pas sortie depuis plus d'1 minute : "Ben alors qu'est-ce qui se passe ?" Je vois encore ses yeux s'arrondir légèrement et sa petite grimace à l'examen :
"Ah. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle : la bonne c'est que bébé arrive là, maintenant, tout de suite. La mauvaise c'est que vous n'aurez pas de péridurale".

Bon, ensuite ça se gâte franchement, bouchez-vous les oreilles et les mamans qui envisagent d'accoucher sans péri, halte, demi-tour, je ne veux surtout pas vous décourager, c'est juste mon expérience.
Je ne suis pas une douillette et quand j'ai mal, je le dis, mais toujours poliment "Euh j'ai un peu mal, là".
Ben là j'ai pas été polie DU TOUT, j'ai hurlé si fort que j'ai dû péter les vitres. J'ai perdu les pédales sous l'effet de la douleur, je me suis accrochée à la sage-femme qui me répétait "Vous allez y arriver, il y a des millions de femmes qui y arrivent, vous allez y arriver !" et moi qui devais brailler "NAAAAAAAAAAN M'en fous j'y arriverai PAS !!!!!!!!!!!!!!!!" ou un truc de ce genre.
Bref l'hystérique de service, j'ai le rouge aux joues quand j'y repense, les pauvres infirmières (qui doivent en voir, mais quand même), la sage-femme (cet ange), Chéri..........
Je crois que le degré de douleur était dû à la vitesse à laquelle bébé s'est engagé et a "forcé" la route (Imaginez, passer en moins d'une minute d'un col ouvert à 5 à ......... direction la sortie !?!?!), parce qu'en revanche, au moment de pousser j'ai su quoi faire (alors que pour BB1, avec la péri je ne savais pas), j'ai concentré toutes mes forces sur l'objectif "Sortir bébé"... et sur l'arrêt de la douleur évidement. J'ai poussé 3 fois, guidée par la sage-femme et je l'ai bien senti sortir, et c'est clair, ce n'est pas ce qui m'a fait le plus mal.

J'entends la voix de Chéri à côté de moi qui dit "C'est un garçon !" (eh oui, surprise !)

8h : bébé est sur mon ventre, l'obstétricien appelé à la rescousse passe une tête : "Ah j'arrive trop tard peut-être ??" et ressort, tout content de commencer la réunion du staff à l'heure, pour une fois.

8h10 : Mon petit garçon pressé de commencer sa journée rampe jusqu'au sein et se met à téter.

Hein, la douleur ?? Quelle douleur ?? J'ai oublié ;-) .

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Commentaires
L
Ben mo j'ai pas eu de péri, et j'ai même pas eu mal-euh, vrai de vrai ! Du tout la première fois ! Rien d'insurmontable les trois autres ! Et toc euh, ça arrive aussi quand même, et je jure que ce n'est pas une vue de la mémoire qui faiblit ! La plus faible des contractions de ma Deuxième n'a jamais atteint l'inconfort de la plus forte des contractions pour mon Premier. Vous reprendrez bien un accouchement ma P'tite Dame ? hi hi
D
j'en est eu des frissons partout et tu raconte si bien, 'est un pure bohneur de te lire :)
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