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Depuis que je ne reçois plus de livres via "Elle",  je me suis lancée à l'assaut de ma propre liste de bouquins à lire (et y a de quoi être occupée un petit moment), souvent des ouvrages courts d'ailleurs, résultat j'ai dévoré, dévoré, dévoré ces dernières semaines.
D'une longue liste que je vous épargnerai, il y en a trois en particulier dont je voulais vous dire un mot :

Une virée entre un père et son fils tourne au cauchemar le plus total. J'ai rarement ressenti un tel sentiment d'oppression pendant une lecture, anxiogène de la première à la dernière page, sous une tension constante qui pousse à le lire dans un souffle, la respiration coupée. J'ai songé sans cesse à "Shining" pour le père borderline au bord du pétage de cable, et à "Délivrance" pour la nature, amie/ennemie, menace ? A mi-livre le drame arrive, bien sûr on l'attendait, mais il surviendra de manière imprévisible, terrifiante, insoutenable. Je ne soupçonnais pas la violence contenue dans ce livre que j'attendais de découvrir depuis un moment, il m'a laissée sonnée, avec un goût amer et une grosse envie de me tourner vers plus de légéreté.

{Sukkwan Island, David VANN, Editions Gallmeister}

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Ce n'est pourtant pas en lisant "Les Heures Souterraines " (du même auteur que "No et moi") que j'ai retrouvé de l'air, là encore il s'agit d'une histoire glaçante,  mais sur le thème ultra contemporain de la solitude urbaine. L'auteur suit en parallèle la journée de deux personnes qu'elle aurait pu choisir au hasard d'un couloir de métro bondé, une femme et un homme en grande souffrance professionnelle pour l'une, sentimentale pour l'autre. Empathie totale pour ces deux personnages, la gorge nouée en suivant leur journée difficile, espoir (léger, tant  le désespoir est omniprésent à chaque page) qu'ils finissent par se trouver.

"Elle est parvenue à ce point de fragilité, de déséquilibre, où les choses ont perdu leur sens, leurs proportions. A ce point de perméabilité où le plus infime détail peut la submerger de joie ou bien l'anéantir".

{Les Heures Souterraines, Delphine de VIGAN, Le Livre de Poche}

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C'est cette magnifique photo de couverture qui m'a poussée à choisir ce livre sans en avoir rien lu nulle part. Une femme qui court au milieu de nulle part, cheveux au vent, enveloppée d'un long manteau noir. Mary, 19 ans, est veuve, d'ailleurs c'est elle qui a tué son mari. Traquée par ses beaux-frères, elle fuit dans les Rocheuses canadiennes. Après une hésitation au démarrage, j'ai suivi passionnément son parcours, m'attachant peu à peu aux pas de cette Veuve confrontée à la solitude et à la nature, dont on ne connaitra l'histoire tragique que par bribes et par souvenirs, et qui au fil de ses rencontres avec des personnages dignes d'un western (de l'évadé de prison aux indiens, en passant par les mineurs ou des contrebandiers), finira par se trouver elle-même.

{La Veuve, Gil ADAMSON, 10-18}

Comments

[tiphaine]

ben tu fais quand meme pas dans la legerete....

[alice]

Gros choc pour moi aussi concernant le premier roman
Pour le second j'avais apprécié mais c'est en lisant ton avis que je me suis aperçue que je l'avais déjà lu (pas un souvenir incroyable)
Et le 3ième, pourquoi pas...

Je lis aussi vraiment beaucoup en ce moment, je n'ai même plus le temps de commenter sur mon blog!

[Mon Petit Jardin]

J'avais lu en 1er "Les heures souterraines" puis "No et moi" j'aime beaucoup l'écriture de Delphine de Vigan, d'ailleurs j'avais recommandé "No et moi" à ma soeur
bises

[pom]

bon j'ai terminé la couleur des sentiments, ai enchainé avec si je reste, la ou j'irai et maintenant suis au milieu du dernier levy, il me faut des lectures faciles (car dans le métro et le train, c'est plus facile).
Du coup, cme tu es une liseuse avertie, que me conseilles tu ? stp ? merci bcp.

[Ptisa]

et ben, quelle descente !