Du Vent dans mes Mollets, du livre au film
Rachel a neuf ans, une mère surprotectrice, une copine survoltée, une maîtresse sexy et vacharde, une carte au Club Barbie et une psy à côté de la plaque (quoique).
Je vais me joindre au concert de louanges qui a accompagné la sortie de "Du Vent dans mes Mollets" la semaine dernière : c'est un film rafraichissant, à la fois très drôle et très grave, qui se met à hauteur d'enfant d'une manière qu'on a rarement vue aussi réussie. Il faut dire que j'apprécie le travail de Carine Tardieu depuis un moment, en particulier ses courts-métrages dont j'ai déjà eu l'occasion de parler. Ici aussi il est question d'enfance, de rapports avec les parents, de deuil, même si le point de départ est une histoire de Raphaëlle Moussafir, une pièce de théâtre devenue un livre ET un roman graphique illustré par Mam'Zelle Rouge (que j'ai lu dans la foulée), et à présent un film... tu suis ?
Bien sûr les fillettes jouent merveilleusement bien, la transposition de leur univers, de leurs rêves et de leurs craintes est extrêmement réussie (en plus les années 80... trop bon de s'amuser à reconnaitre des génériques ou des produits de sa jeunesse, même si la reconstitution n'est pas trop appuyée) mais moi ce qui m'a le plus touchée c'est l'histoire des parents, si angoissés et si névrosés : Agnès Jaoui extraordinaire de douceur et de maladresse, Denis Podalydès parfait comme toujours. Les plus immatures ne sont pas ceux qu'on croit ! Et la vie se charge hélas de faire grandir trop vite les enfants... Cours-y vite, tu vas rire, tu vas pleurer, tu vas aimer !
Du Vent dans mes Mollets, un film de Carine Tardieu actuellement en salles, un roman et une BD écrits par Raphaëlle Moussafir et illustrée par Mam'zelle Roüge (Intervista).