"A la Merveille", le film symphonique de Terrence Malick

J'ai dû parler du dernier film de Terrence Malick ("The Tree of Life") sur ce blog il y a à peu près deux ans, et depuis, à chaque fois que je jette un oeil sur mes requêtes google, il y a systématiquement "Tree of life rien compris" ou une expression du genre. Il faut dire que si le film était extrêmement esthétique, il était aussi vraiment obscur dans son message et sa signification, bourré de symboles et parfois pesant par excès de mysticisme.

Voici donc "A la Merveille", et si le précédent évoquait une famille en crise, celui-ci parle d'amour et de vacillements, avec exactement les mêmes procédés. C'est finalement une histoire simple : Neil et Marina s'aiment, se quittent, se retrouvent. Voix off, cadrages décentrés (et magnifiques), une nature omniprésente, presque davantage mise en valeur que les personnages (qu'attendre d'autre d'un réalisateur qui est réputé pour planter ses acteurs en plein tournage parce qu'il préfère filmer des oiseaux qui passent ?), la lumière de chaque plan, la sensualité de chaque geste (même lorsqu'il filme une fille dansant dans un supermarché), la foi au centre de chaque questionnement. Beaucoup de personnes sont sorties de la salle, et je pense effectivement qu'il y a de quoi être décontenancé et agacé si l'on n'est pas prévenu de ce qu'on va voir. Mais je crois qu'on peut aussi prendre le film pour ce qu'il est : un poème, une symphonie, une expérience, un voyage.

{A la merveille, un film de Terrence MALICK avec Ben Affleck, Olga Kurylenko, Rachel McAdams, actuellement en salles}

Comments

[LeJournaldeChrys]

On m'en a dit du bien!

[Laurence-Lolotte]

Je me suis laissée influencer par les critiques (mauvaises) et du coup j'ai laissé passer le fin.