Alchimies, Sarah Moon au Jardin des Plantes
"Taxidermisés, empaillés, embaumés, quoiqu’il en soit, vrais ou faux, morts ou vifs, clairs ou obscurs, d’hier ou d’aujourd’hui, en noirs ou en couleurs, impressionnés sur un cliché, j’expose au Musée d’Histoire Naturelle mes récits pas très naturels du Minéral du Végétal et de l’Animal."
On peut reconnaître une photo de Sarah Moon à son cadre dégradé ou tâché, comme autant d'usures donnant un aspect suranné, fantomatique et poétique à l'image, inspirant sentiment de nostalgie ou de mélancolie.
L'exposition, qui se tient dans une grande salle (vide et un peu austère) du sous-sol de la Galerie de l'Evolution, mêle des photos prises à la demande du Muséum national d'Histoire Naturelle, et d'autres appartenant à la collection personnelle de l'artiste, toutes (une centaine, ainsi que deux courts-métrages) en rapport avec la nature.
Etrange comme la photographe sait redonner une forme de vie aux animaux naturalisés, une sorte de majesté aussi, et comme à l'inverse les arbres photographiés dans le Jardin des Plantes semblent captés comme des papillons sous verre, pour l'éternité. L'ensemble forme une jolie invitation à une déambulation rêveuse.
{Alchimies, une exposition de Sarah Moon jusqu'au 1er Décembre, Grande Galerie de l'Evolution}