L'art contemporain et moi

Lorsque j'étais étudiante à Bordeaux, le dimanche j'allais régulièrement traîner au CAPC, extraordinaire endroit où j'ai découvert l'art contemporain.
Comme j'avais déjà un humour qui pue, j'ai commencé à observer tout ça d'un air goguenard (nan mais sérieux, y a des gens qui payent pour ça ?), je me souviens en particulier d'être tombée nez à nez avec un tas de patates, ça fait un choc culturel, y a pas à dire - imagines toutes les bêtises que ça a pu m'inspirer. Et puis peu à peu j'ai découvert Louise Bourgeois, Christian Boltanski, Annette Messager... Je ne comprenais pas toujours le message mais il me semblait que quelque chose de grave se jouait parfois derrière des oeuvres incompréhensibles et absurdes à première vue. Bref je commencais à être touchée. Je me souviens d'une oeuvre dont le créateur avait photographié toutes les portes qu'il avait pu passer dans sa vie, je trouvais ça dingue et génial. Les néons de Claude Levêque, les photos traumatisantes de Cindy Sherman, le féminisme d'Annette Messager...  J'ai même vu l'Exposition "Présumés Innocents" qui a fait grand scandale à l'époque.
Aujourd'hui je ne m'y connais pas forcément plus, mais je reste curieuse, et puis je crois que j'y cherche toujours ce côté ludique (c'est ce que les enfants perçoivent en premier) qui a pu me faire glousser dans ma jeunesse, qui m'amuse toujours aujourd'hui - question de degré. Et la poésie aussi, surtout la poésie.

Tout ça pour te parler de l'exposition Climats Artificiels qui se tient actuellement à l'Espace de la Fondation EDF. L'objet de l'exposition est de permettre à des artistes de proposer leur vision du changement climatique. Une trentaine d'installations, photos, vidéos symbolisant l'état du ciel, l'état d'alerte. Mais est-il possible de capter le climat ? la relation et l'impact de l'homme sur son environnement ? 

  

Un escalier permet de traverser un nuage (expérience très appréciée des enfants !), des vidéos d'observer une fumée douteuse recouvrir le ciel, glisser la tête (littéralement) dans une biosphère, imaginer ce que serait Paris regagné par la jungle... L'exposition  vaut vraiment le coup d'oeil, l'instant de rêverie ou de réflexion.

     

Pour revenir à ce que je te racontais de ma life en préambule, je te présente l'oeuvre de Marina Abramovic (personnalité qui me fascine au demeurant), et je te laisse juge :

 

Tu le vois, le nuage ?

{Climats Artificiels, Espace Fondation EDF,
6 rue Récamier 75007 Paris
Jusqu'au 28 Février. Entrée Libre}

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Comments

[Ptisa FireBird]

être touché tu as tout résumé

moi j'aime aussi en plus être amusée parce que quand je suis dégoûtée c comme devant un film ou dans un livre, j'arrête !