Camille redouble et c'est tant mieux !
Dans "Ma Femme est une actrice" de Yvan Attal, il y a une scène où la soeur du personnage, en train d'avaler un café, esssaye de dissuader son frère de péter la gueule d'un gars un peu trop lourd en posant sa main sur son bras. J'ai tilté sur ce geste et cette actrice, et j'ai cherché son nom au générique, c'était Noémie Lvovsky. Ensuite j'ai vu le très joli "La vie ne me fait pas peur" qu'elle a réalisé, et depuis je la suis de très, très près. Il y a un très bon article dans "Elle" qui dit d'elle que c'est "la bonne nouvelle d'un film", c'est tout à fait ça.
Dans "Camille redouble" on reconnait, à partir d'un postulat de départ un peu fou (une quadra désenchantée se réveille dans sa peau d'adolescente de 16 ans), ce regret qu'on ressent tous plus ou moins en vieillissant des choses qui sont passées et qui ne reviendront plus, et le rêve, parfois, de pouvoir revenir en arrière. Mais même si on avait ce pouvoir-là, est-ce qu'on pourrait vraiment influer sur le cours des choses ? Une histoire débordante de nostalgie (mon dieu, j'avais les même boucles d'oreille et les mêmes photos de Madonna accrochées dans ma chambre !!), de tendresse, d'humour, d'énergie, quel bonheur bon sang ! Et la musique, un mix de bons vieux tubes qui te filent des fourmis dans les pattes (cliques en dessous si tu as envie de danser) et de très bons morceaux de Gaetan Roussel (j'aime énormément celui qui accompagne le générique de début), oui Camille redouble et c'est tant mieux pour nous !