Rien n'est trop beau

28 septembre 2012

Dans les années 50, rien ne paraissait plus beau aux jeunes américaines que de monter à New York pour y trouver une situation, et surtout... un mari ! Caroline, Gregg, April ou encore Mary Agnes sont de ces toutes jeunes femmes venues travailler en tant que secrétaires dans une maison d'édition, où elles vont chacune à leur manière lutter pour se faire une place.
Impossible de ne pas penser à Mad Men, l'ambiance fébrile de New-York est admirablement restituée et les héroïnes très attachantes. Les hommes en revanche n'ont pas le beau rôle, entre les patrons aux mains baladeuses, les goujats, les timides, les poltrons, les sagouins, tous y passent entre lampées de whisky et mégots de cigarettes.
Publié en 1958, l'ouvrage, qui a alors connu un très grand succès, est beaucoup moins léger qu'il n'y parait car les histoires de ces jeunes femmes, naïves ou ambitieuses, amoureuses et/ou désespérées, mais surtout toutes immensément fragiles, sont teintées d'une grande tristesse ; même si j'avais grand mal au début à retentir qui était qui, ces quelques 600 pages ont été dévorées avec beaucoup de plaisir.

"Personne n'aime personne, pensa Caroline, nous pourrions tous mourir, qui s'en soucierait ? Qui aime vraiment qui ici-bas ?"

{Rien n'est trop beau, Rona JAFFE, Le Livre de Poche}

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A propos de secrétaire, j'ai vu il y a quelques jours un film qui est tout sauf triste et qui va faire du bien à tous les petits coeurs de midinettes, "Populaire", dont je reparlerai plus tard puisqu'il ne sort qu'en novembre.

Posté par anyuka à 09:22 - Commentaires […] - Permalien [#]