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C'est quoi ce bazar ?
28 novembre 2008

Une Expo à Paris

100_4732J'ai loupé cet été les expos de Richard Avedon et Annie Leibovitz (abondament relayées par les médias), pour cause de grossesse trèèèèèèès avancée, il était donc hors de question que je loupe aussi celle, plus discrète, de l'oeuvre de Lee Miller (1907-1977) à la Galerie du Jeu de Paume.

J'ai toujours été attirée par la vie des femmes artistes, peintres, photographes ou écrivains, plus ou moins connues du grand public, les Marie Bashkirtseff, Suzanne Valadon, Camille Claudel, Tina Modotti, Françoise Gillot, Jeanne Hébuterne ou Frida Kalho, parfois demeurées dans l'ombre d'un homme plus célèbre.
J'ai découvert Lee Miller en feuilletant un recueil de son travail en tant que correspondante de guerre, et quelle surprise en lisant les détails de sa vie, ou plutôt de SES vies :

En 1927, elle commence à poser pour le magazine Vogue américain et sert de modèle à de grands photographes, considérée comme une des plus belles femmes de son époque. lee_miller_b

Installée à Paris en 29, elle devient l'assistante, le modèle et la compagne de Man Ray, figure du surréalisme. Elle rencontre toute l'avant-garde artistique de l'époque, Picasso, Max Ernst, Paul Eluard, Dali, Cocteau, Duchamp...
Lee Miller continue à travailler dans la mode, posant et photographiant pour l'édition française de Vogue. Elle fait des photos d'inspiration surréaliste, utilisant le procédé de solarisation qu'elle a inventé par hasard avec Man Ray.
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En 1932, elle quitte Man Ray et repart pour New York où elle s'affirme comme photographe, même si elle continue à poser. Elle monte son propre studio où elle fait des portraits de personnalités. En 1934 elle épouse à New York un riche Egyptien, et part vivre au Caire. La lumière de l'Egypte lui vaut de belles images d'architecture, de nature ou de rues.
En 1937, de retour à Paris elle rencontre le peintre et poète surréaliste britannique Roland Penrose avec qui elle s'installe à Londres ; elle s'initie alors au photojournalisme, toujours pour Vogue. Lee fait d'abord des photos du Blitz, puis part pour la France en 1944, comme correspondante de guerre.

Elle est là lors des combats en Normandie et à Saint-Malo, à la libération de Paris, elle fait partie des premiers à entrer à Dachau où à Buchenwald, où elle photographie les tas de cadavres et les fours crématoires. Elle s'installe avec les GI dans l'appartement d'Hitler à Munich, où, image inattendue, le photographe américain Scherman la photographie dans la baignoire du dictateur.

De retour en Angleterre, Lee Miller se marie avec Roland Penrose et abandonne peu à peu la photo.

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Au final j'ai été assez déçue par l'exposition et la scénographie très austère, les photographies petit format pas assez mises en valeur, et surtout je me demande quelle impression cela peut-il laisser à quelqu'un qui n'aurait pas potassé la bio au préalable ? Plus quelques manques, comme certains clichés très célèbres de Man Ray.

Peu importe, ça faisait longtemps que je cherchais des ouvrages exhaustifs sur Lee Miller, et là j'ai pu faire mon petit marché : affiche de l'exposition, catalogue et cartes postales...
Et ça faisait aussi si longtemps qu'on n'avait pas fait de virée à Paris que je n'ai pas boudé mon plaisir. Je regrette tout de même l'époque où on n'était pas obligés de fouler le pavé à toute allure, de traverser les magasins au pas de course avec un oeil collé à la montre, histoire de ne pas rentrer trop tard à cause des loupiots...

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Commentaires
P
j'avais bcp apprécié l'expo au jeu de paume. <br /> D'ailleurs, j'adore ce musée, confidentiel.. vraiment agréable.
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