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C'est quoi ce bazar ?
17 septembre 2013

Le Majordome, Poussifs Poncifs

large_654394 Certes, le point de départ du film (l'histoire d'un homme qui fut le majordome noir de sept Présidents américains, de 1952 à 1986) serait incroyable s'il n'était vrai, et donne l'occasion d'une véritable traversée de l'histoire des Etats Unis, et plus particulièrement de la lutte contre la ségrégation raciale et de la communauté noire, en suivant le destin "bigger than life" d'un jeune fils d'esclave qui passera de la violence des champs de coton aux colonnades de la Maison Blanche, et rien que pour ça, il vaudrait le coup d'être vu.

Certes, l'intention est bien évidemment plus que louable de rappeler à quel point a été rude (et loin d'être fini...) le combat pour la conquête des droits civils pour tous, mais la reconstitution est si pesante que l'on passe plus de temps à essayer de reconnaître les Présidents qui défilent à l'écran (mention spéciale au couple Reagan, Alan Rickman et Jane Fonda, plus ressemblants que nature !) et à voir évoluer la garde robe d'Oprah Winfrey (qui campe l'épouse du Majordome) selon les époques - il parait que Barack Obama a pleuré en voyant le film, je gage que c'est devant la dernière scène d'Oprah, digne du pire Actors Studio !!

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Certes, le réalisateur parvient (presque) à éviter trop de démagogie, surtout dans sa vision des présidents, plus ou moins de bonne volonté ; et pourtant, quel film lisse, que de lenteurs (aussi long que le changement de mentalité des américains, c'est dire...) et que de poncifs dans cet affrontement entre le paternel Cecil (Forest Whitaker, dans un évident rôle à Oscar), témoin privilégié et invisible des grands évènements qui vont secouer la Maison Blanche, habitué à se fondre dans le décor, et son fils activiste très engagé politiquement (auprès de Martin Luther King, Malcom X, des Blacks Panthers, il passe par tous les mouvements, tous les styles, tous les looks). Comme quoi on peut avoir une salutaire volonté de pédagogie et être ennuyeux comme la pluie.

{Le Majordome, un film de Lee DANIELS avec Forest Whitaker, Oprah Winfrey, actuellement en salles}

 

 Une petite bande annonce spéciale claustro pour la route ? Je frissonne rien qu'à regarder celle de Gravity, un film précédé d'un très bon écho, mais je me demande si j'aurais le courage d'aller le voir en salles, et en 3D qui plus est...

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Commentaires
L
“Au service de sept présidents, il a traversé trente ans d’histoire”. <br /> <br /> Voici le slogan policé placardé sur l’affiche de sortie du film “Le Majordome”, en tout cas en France.<br /> <br /> Car, une fois n’est pas coutume, les affiches de teasing américaines sont bien plus engagées (et aussi plus réussies selon moi).<br /> <br /> Pour lire la critique de l'affiche du Majordome, c'est par ici http://www.lecritiquedepub.com/majordome/
L
Je n'ai pas lu de bonne critiques non plus ... alors je passe mon tour !
C
j'ai du mal à la trouver jolie...mais si je dis ça on va dire que je suis jalouse ))
C
j'ai vu Grand Central très oppressant dans le genre aussi (et toujours amusant de voir sa région en photo) et j'attends maintenant avec impatience Blue Jasmine...bon celui là vu ta critique je vais m'en passer )
B
ah ta chronique tranche quand même pas mal avec ceux de la critique presse, bien indulgente avec ce film je trouve, qui , sur le papier sonne quand même un peu convenue et académique...pour moi la plus belle oeuvre cinématographique sur les majordomes restera certainement les vestiges du jour de James Ivory avec un Anthony Hopkins qui à l'époque ne cabotinait pas encore :o)
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