Boule d'angoisse...
Hier soir « portes ouvertes » dans la classe de Mon Grand, rare occasion d’échanger quelques mots avec sa maîtresse ; elle ne nous a pas appris grand chose de nouveau, à savoir que mon fils est un grand timide, « très angoissé », mais qu’avec le temps il s’est épanoui et bien intégré au groupe. Ouf. Les débuts à l’école ayant été difficiles (avec période de terreurs nocturnes à la clef, et le retour de pulsions qu’on croyait oubliées après le passage du « Terrible Two ») nous voilà rassurés pour cette année… jusqu’à la rentrée prochaine où, nouveau groupe, nouveau visages, nouvelles habitudes, il faudra sans doute affronter tout ça à nouveau, et s’apercevoir que même avec tout l’amour et les câlins du monde, arriver à calmer les peurs d’un enfant, de son propre enfant, ça n’est pas si simple.
Il n’a que 3 ans ½. Il a déjà sa propre psychologue depuis qu’à la garderie des assistantes maternelles m’avaient alertée sur sa tendance à l’agressivité, et que malgré mes réticences à ces consultations je me sois vue prête à tout pour que mon petit bonhomme soit mieux dans sa peau – si moi sa mère j’étais même pas fichue de lui venir en aide. Nous voyons cette dame à peu près tous les deux mois, en famille, on discute, ça peut pas faire de mal ; j’admire sa façon de parler à mon fils, de mettre le doigt là où ça chatouille, je suis amusée par sa façon de nous observer, d’analyser un mot ou un geste, de décortiquer les dessins de Mon Grand et d’y voir quelque chose là où peut-être il n’y a rien. Elle ne nous a pas apporté de solution miracle, mais un éclairage, un point de vue extérieur.
Jusqu’à ce que, lors de l’une de nos dernières rencontres, elle se tourne vers moi et me demande……. si j’ai déjà songé à faire une thérapie.
Depuis hier je me demande : l’enfant naît-il angoissé ou le devient-il ?? Dans les deux cas, est-ce de ma faute ?