L'été des Livres (3)

27 août 2009

Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire ( Vikas Swarup)
Je suis perplexe : certes, l'idée de base était originale et les anecdotes cocasses, mais elles se contentent de nous livrer des aperçus sur l'Inde sans en approfondir aucun ; est-ce vraiment ce livre qui est à l'origine du fameux "Slumdog Milionnaire" de Danny Boyle (que je n'ai pas encore vu), couvert d'oscars ?

Coup de Coeur :

De l'eau pour les éléphants (Sara Gruen)
Un vrai plaisir !! un signe qui ne trompe pas : à la moindre occasion je volais 5 minutes à droite à gauche pour me précipiter sur ce livre, souhaitant savoir au plus vite ce qu'il allait advenir de Jacob, de Marlène l'écuyère et de Rosie l'éléphante polonaise, au sein de cet immense cirque ambulant qui sillonne les Etats-Unis pendant la Grande Dépression des années 30. Passionnant !

Le Coeur Cousu (Carole Martinez)
Il est question ici de femmes, de magie, de traditions et de malédictions ancestrales, de transmission & de filiation. Ce premier roman a été couvert de prix et ça se justifie amplement par une écriture incroyablement belle et originale. C'est ce style qui m'a poussée à terminer le livre, car l'histoire en revanche m'a laissée sur le chemin, peut-être par excès de personnages ou trop de digressions. L'enthousiasme est général, alors peut-être ne l'ai-je pas lu au bon moment ?

"Le silence de la nuit s'est posé sur ma page.
Du silence et rien d'autre.
J'entends, dans le désert de ma vie, battre mon coeur ensablé."

La disparition du dernier des frères Kennedy m'a rappelé la lecture d'un court livre de Joyce Carol Oates, lu il y a quelques années mais qui m'a vraiment beaucoup marquée : Reflets en Eau trouble (Actes Sud).
Dans la nuit, perdue sur un mauvais chemin, une voiture dérape, manque un virage et se précipite dans l’eau. Au volant, un sénateur ambitieux qui a bien arrosé sa soirée et comptait la finir dans les bras de la jeune femme assise à ses côtés. Lui parvient à s’extraire du véhicule, elle reste bloquée à l’intérieur et meurt lentement, noyée dans une eau noire, en compagnie de ses seuls souvenirs.